La perte de poids sera d'autant plus importante que l'intervention aura été adaptée à la personnalité, au niveau du B.M.I et au comportement alimentaire. L'amaigrissement se produira naturellement au prix d'une réduction des apports alimentaires, en général au bout de 12 à 18 mois, au terme desquels la plupart des patients seront capables d'ingérer un repas d'enfant.
Ce nouveau comportement alimentaire permet en général de mener une vie familiale et sociale tout à fait normale d'autant que la plupart des évènements qui jalonnent la vie se produisent à l'occasion du repas.
Cependant le but du chirurgien n'est pas seulement d'obtenir une perte de poids significative mais de l'obtenir dans de bonnes conditions, c'est à dire avec un confort alimentaire acceptable permettant une bonne qualité de vie.
En d'autres termes, même si le patient retrouve un "poids social normal", il faut considérer qu'il s'agit d'un échec si le résultat est obtenu par des restrictions alimentaires drastiques, s'il existe des troubles digestifs comme des vomissements ou de la diarrhée ou encore si un accompagnement médicamenteux permanent est nécessaire.
A l'inverse, il faut considérer comme un succès, une diététique raisonnable, sans diarrhée ni gaz malodorant avec renouveau d'énergie et la correction des maladies associées (diabète, hypertension, apnée du sommeil ...) même si au total, il persiste un petit excès.
Il reste les problèmes personnels que la chirurgie est incapable de régler car c'est seulement un outil mis au service de la personnalité du patient, c'est donc au patient lui-même retrouvant son nouveau schéma corporel, de "rentrer en lui même" pour faire le point sur ses motivations et ses objectifs, redéterminer la conduite de sa vie personnelle familiale et sociale.
C'est le but de l'éducation thérapeutique mise en place.