CORONAVIRUS (COVID-19) : OBESITE ALERTE ROUGE  

Alimentation après chirurgie

C'est VOTRE comportement alimentaire à domicile, qui va déterminer le succès au long cours de VOTRE intervention et c'est pourquoi il faut le mettre en pratique dès VOTRE prise en charge et en fait tout le long de VOTRE vie.

Rééducation alimentaire

Commence dès le lendemain de l'intervention et s’étale sur 3 séquences de 15 jours chacune pour corriger les troubles du comportement alimentaire.

  • 1ère séquence  : Liquide (15 jours)
  • 2e séquence : Pâteuse (15 jours)
  • 3e séquence : Hachée (15 jours)

Première séquence (15 jours)

L’alimentation doit être strictement liquide
En petites quantités prises très lentement à la petite cuillère
Trois à la fois au début, toutes les 2/3 mn sous forme :

  • De liquides clairs, c’est à dire transparents, comprenant de l’eau, des tisanes, du thé, du café dilué, des jus de fruits naturels sans additifs dilués, du jus de légumes dilué pendant les premiers jours post-opératoires suivis.
  • De liquides pleins, c’est à dire opaques ou enrichis, comprenant ; outre les liquides précédents non dilués, du lait écrémé, des yaourts liquides, des soupes passées.
  • Des aliments complets liquéfiés, doivent être pris pour éviter la perte d’énergie et le manque de protéines à l’origine d’une perte musculaire :
    • En préparation maison : sous forme de potage au jambon, au poisson, à la viande, à la volaille et aux œufs, (minimum 60 g de protéines), au parmesan ; mixés fins, puis essorés à la passoire et liquéfiés (pour en savoir plus voir Mémento).
    • Dans le commerce : sous forme d’aliments complets, dits lisses, à base de viande, poisson, volaille ou encore de pots de nourrissons à liquéfier ou encore d’aliments hyperprotéinés, en liquide ou en poudre, à préparation instantanée.
    • En pharmacie, sous forme de compléments alimentaire, type Nutrisoup, Clinutren ou Clinutren Mix, cette dernière préparation comprenant 7 saveurs au choix.

Des vitamines et oligo-éléments à sucer ou en poudre sont nécessaires chaque jour, au petit-déjeuner (Surgiline, Azinc, Vivadyne, Supradyne)

Quelques conseils

  • Variez les protéines pour éviter la monotonie
  • Veillez à ce que ce soit très liquide pour éviter tout blocage
  • Arrêtez vous dès que la satiété apparaît

Le compte calorique est de l’ordre de 600 calories

Mémento de la préparation maison

1) Il faut beaucoup boire, pourquoi ?

  • Vous perdez 2 litres/jour ; un litre par les urines et un litre par la respiration et la transpiration
  • Boissons conseillées : eau, tisanes, bouillons, jus de fruits naturels dilués (le thé empêche l’assimilation du fer)
  • Si vous ne buvez pas assez, vous aurez des vertiges et de l’hypotension
  • Il faut fragmenter les prises pour éviter toute hyperpression qui gênerait la cicatrisation, l’équivalent de trois cuillères les huit premiers jours, puis par gorgées après.

2) Il faut choisir les calories

  • Eviter les sucres rapides (ce qui est sucré), qui fabriquent de la graisse et peuvent provoquer un « dumping » (malaise)
  • Eviter les graisses, c’est votre maladie
  • Privilégier les protéines qui sont les briques des tissus, chassent la graisse et renforcent les muscles :
    • Les protéines animales : viandes rouges, blanches, poissons, volailles, jambon, lait, œufs, fromages
    • Les protéines végétales : moins nourrissantes, mais intéressantes : soja, lentilles, pois chiches, céréales

3) Comment préparer une soupe enrichie en protéines

  • Choisir les protéines non grasses : viandes dégraissées, poissons blancs, volaille sans la peau, formage blanc 0 %
  • Les besoins sont de 60 g par jour pour que le bilan soit positif et pour ne pas perde de muscle. Sans peser, la main contient 100 g de viande ou de poisson, ce qui renferme 20 g de protéines
  • Préparer d’abord une soupe très liquide avec des protéines végétales et des légumes
  • Mettre trois mains de viande ou poisson, soit 300 g, dans le mixer et en faire une bouillie
  • Passer cette bouillie à la passoire, ce qui en sort représente 60 g de protéines à mettre dans la soupe

Deuxième séquence (15 jours)

L’alimentation doit être pâteuse

  • 100 à 150 ml maximum
  • A intervalles réguliers (8 h – 10 h – 12 h -16 h – 20 h), bien mastiquée 
  • La composition est la même que la soupe enrichie en protéines mais en texture purée
  • Il ne faut pas boire pendant les repas ; la consommation de liquides doit être de 1,5 litre par jour en prises régulières de 100 ml maximum, à avaler très lentement en dehors des repas.

Le compte calorique est alors de l’ordre de 800 calories.

Troisième séquence (15 jours)

L’alimentation doit être hachée, type steak tartare

  • Toujours bien mastiquée
  • Prise en petites quantités, (200 ml maximum)
  • Toujours à intervalles régulier (8 h – 10 h – 12 h -16 h – 20 h)

Il ne faut pas boire pendant les repas. La consommation de liquide doit être de 1,5 litre par jour, en prises régulières de 100 ml à 200 ml maximum à avaler très lentement en dehors des repas.
Le compte calorique est alors de l’ordre de 1 200 calories.

A la fin de la rééducation alimentaire

L’alimentation peut être solide, variée, mais toujours très bien mastiquée et répartie en plusieurs fois sous forme de 3 petits repas et 2 à 3 collations. Les sauces et les fritures sont à éviter, ainsi que les sucreries et les aliments enrichis en graisse.

Certains aliments passent difficilement au début et peuvent entraîner des vomissements, c’est le cas de la viande cuite. Nous recommandons le steak tartare, ou le « carpaccio ».

L’onctuosité est essentielle pour tous les aliments au début ; notamment le pain, les pâtes, le riz.

Certains aliments sont à proscrire au début :

  • A fibres dures : ananas, asperges, céleris, côtes de blettes, fenouils, fonds d’artichauts, poireaux, salsifis…
  • A peaux épaisses et à pépins : kiwis, raisins, poivrons, tomates …

La rééducation alimentaire étant assurée, il faut suivre en phase de stabilisation une alimentation comportant dans l’assiette autant de protéines animales et végétales que de verdure, avec par jour au maximum une noix de beurre ou une cuillère d’huile d’olive.

Le compte calorique est alors de l’ordre de 1 600 calories